Le Swiss Digital Health est une association qui promeut l’innovation digitale et technologique dans le secteur médical et soutient la collaboration transdisciplinaire.
En 2022, en partenariat avec la Fondation Ark et la HES-SO Valais, elle a organisé à Sion la 10e édition de leur conférence multilingue sur le futur du système de santé suisse. La conférence s’adresse aux professionnels du secteur.
Pour rendre mémorable cet l’anniversaire et offrir un cadeau spécial aux participants, j’ai été mandatée pour réaliser l’enregistrement graphique de l’évènement.
Mon mandat était de donner une vue d’ensemble sur les 11 interventions qui se sont enchainées au long d’une journée complète. J’ai travaillé en digital - en cohérence avec le thème de la conférence - munie d’un casque audio pour les traductions. Le résultat visuel devait en effet être en français. J’ai utilisé un code couleur très dynamique, presque provocant. J’ai choisi de structurer la fresque selon les thématiques et en croquant le portrait de chaque conférencier. En fin de journée j’ai pris le micro pour présenter la conclusion à l’oral à partir du dessin, lequel était projeté sur un écran géant. Ce résumé en 5 minutes à la fin d’une journée riche et diverse en contenus a été très apprécié. C’était aussi l’occasion de donner mon point de vue comme patiente et de challenger l’audience : « pourquoi n’avez-vous pas invité les patients à donner leur avis sur le futur du système de santé alors qu’eux aussi sont concernés au 1er chef ? »
Cette conférence est l’un des mandats qui m’a le plus marqué, pour la qualité de l’organisation, la satisfaction d’un rendu visuel très attractif mais parce que j’ai trouvé passionnante l’exploration des impact mutuels du système de santé et de l’environnement, le défi d’ imaginer l’avenir et d’identifier les leviers et actions pour le changement : une médecine au 3/4 préventive, un dépistage renforcé, une digitalisation optimisée, du matériel eco-conçu pour la circularité, un système décentralisé qui mise sur la créativité et les smart/low technologies, l’usage de l’intelligence artificielle pour opérer moins et mieux.
L’intervention qui m’a le plus marquée est celle de Solomzi Makholiso,chercheur à l’EPFL qui a proposé une vision totalement renversante pour moi : au lieu de concevoir des équipements complexes et chers dans les pays riches et de les envoyer dans les pays lorsqu’ils sont obsolètes alors qu’ils y seront inutilisables, les innovations pourraient être directement développées pour tous, réduisant ainsi les coûts du système de santé pour les riches comme pour les pauvres et contribuant à la justice médicale dans le monde.